Après M’Ba ("maman" en dioula), un premier single paru uniquement sur le territoire burkinabè en 2009, Kandy Guira conquière l’international avec un EP nommé Tek la Runda. Mannequin, comédienne, danseuse mais avant tout chanteuse, elle s’ouvre sur un nouveau répertoire afro pop teinté d’électro. Artiste solaire, l’Amazone du Faso prône l’émancipation de la femme dans ses chansons.
CHANSONS ROUGES - Page 4
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Kandy Guira, l'Amazone du Faso
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De quelles manières Mai 68 fut-il une révolution culturelle ?
Au printemps 1967, le parolier libertaire-anarchiste Étienne Roda-Gil rencontre Julien Clerc à l’Écritoire, café étudiant du Quartier latin. Il lui écrit l’Amour en chantier : « Les rues sont barrées/Les nouveaux murs sont verts/Je vis en plein été/Comme au cœur de l’hiver. » Un an avant 1968, déjà l’esprit de Mai. Quelles chansons fredonne-t-on pendant les jours de la révolte étudiante ?
Les événements de Mai 68 sont faits de chansons, comme celles du groupe Gavroche, de l’artiste-chansonnier Sarkis Cazenave et du musicien de scène Blaise Recoing. Parmi eux, Renaud Séchan – Renaud –, qui, en 1975, chante, dans l’album Amoureux de Paname : « Allez, écoutez-moi, les Gavroches/Vous les enfants de ma ville/Non Paris n’est vraiment pas si moche. » En mai, les chanteurs Évariste, avec Reviens Dany, reviens, et Dominique Grange, avec Chacun de vous est concerné, enregistrent des « 45 Tours pavés », émanation poétique et lyrique de ce qui se passe dans la rue. La pochette est illustrée par Georges Wolinski. Avec sa guitare dans la Sorbonne occupée, Évariste compose une mélodie politique, la Révolution : « Si j’suis tombé par terre/C’est la faute à Nanterre/Le nez dans le ruisseau/C’est la faute à Grimaud », référence à Maurice Grimaud, le préfet de police de Paris pendant Mai 68.
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Bernard Lavilliers : "C'est normal qu'un artiste fasse passer, et des idées et la dimension esthétique de l'art"
L'artiste aux 50 ans de carrière vient de sortir son 21e album studio, "5 minutes au paradis". Un opus qui fait la part belle à l'engagement et à la poésie. "J'ai toujours la rage, mais je l'ai mise sous mon bras, je maintiens la distance avec les choses": engagé, passionné, assagi, se livre Bernard Lavilliers à l'occasion de la sortie de son 21e album, "5 minutes au paradis".
Bernard Lavilliers, sera en tournée dès novembre 2017, avec neuf concerts à l'Olympia, fêtera ses 71 ans le 7 octobre. "L'âge ne m'a jamais dérangé. Je peux caner là, j'ai eu une putain de vie, je ne la raconterai pas. Même pas à ma femme. Mais l'âge, c'est aussi lié à la fameuse distance dont je parle, il y a la culture qu'on a amassée et ce qu'on peut apprendre encore".
Pour réaliser ce disque à dominante pop-rock, Bernard Lavilliers a fait appelle à la nouvelle génération de la chanson française : Romain Humeau, Florent Marchet, Benjamin Biolet, Jeanne Cherhal, Feu ! Chatterton... Les textes eux sont toujours ancrés dans le réel avec la poésie en bandoulière pour raconter la dureté du monde, ses injustices, sa beauté.Dans "Croisières méditerranéennes", Bernard Lavilliers contient sa colère face au drame des réfugiés, mais pas son amertume: "Il y a ceux qui font la croisière Costa et ceux qui sont dessous. Je n'ai pas mis cette phrase que j'avais écrite: "Il faut dire que la mer n'a pas le même goût, vue par en dessus ou par en dessous". Je n'ai pas envie de culpabiliser les gens, je veux juste les emmerder pour qu'ils y pensent quand même".
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Ana Tijoux, chanteuse rappeuse, et citoyenne politique Franco-Chilienne
Rencontre
Un bijou de l'Amérique latine et une découverte qui vaut le détour. Ana Tijoux est née à Lille en 1977, alors que ses parents avaient fui la dictature militaire en place au Chili, depuis le coup d'État du 11 septembre 1973, à Valparaíso.
Ana Mária Merino Tijoux, de son nom complet, a ensuite déménagé à Paris dans les années 1980. Elle y a découvert IAM et NTM et s'est mise à la danse hip-hop. Ses parents ont toujours eu en tête de retourner vivre dans leur pays d'origine. Elle a rejoint l'Amérique Latine à 14 ans, juste après le retour de la démocratie. « J'ai suivi mes parents au Chili, la France n'était qu'une étape pour eux. Aujourd'hui, je vis finalement là où je devais naître », raconte la rappeuse, âgée de 40 ans.
Des parents militants
Ana a grandi dans une « ambiance de gauche humaniste ». Les conversations politiques autour de la table ont baigné son enfance et forgé sa façon d'écrire. À 19 ans, elle monte avec trois de ses amis son premier groupe, Mazika. Tous étaient enfants de réfugiés, et sont venus vivre au Chili, sans y être nés. « C'est le groupe qui m'a fait grandir », se rappelle-t-elle.
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Ali Primera : El Cantor del Pueblo
Ali Primera avait pour d'habitude de se consacrer à la lutte pour le peuple, de chanter pour les masses populaires, et à entretenir une impressionnante solidarité avec celle qu'il appelait « La Patria Buena ».
Il affronte de nombreuses pressions, ainsi que plusieurs attentats contre sa personne (dont le jet d'une grenade lacrymogène dans son appartement).
Il meurt le 16 février 1985, dans un accident de la route sur l'Autopista Valle-Coche de Caracas (accident ou meutre ?), alors qu'il rentrait d'une séance d'enregistrement de son prochain disque. .
Biographie
Alí Rafael Primera Rosell a eu pour parents Antonio Primera et Carmen Adela Rossell. Son père fut tué lorsqu'il avait trois ans, au cours d'une fusillade provoquée par une tentative d'évasion de prisonniers de la prison de Coro.
Alí Primera accompagne alors sa mère et ses deux frères dans diverses villes tout en continuant ses études, Alí Primera exerce de nombreux métiers, de cireur de chaussures à boxeur.
En 1960 il déménage avec sa famille à Caracas où il est inscrit au Liceo Caracas. En 1964, après avoir obtenu son baccalauréat, il intègre l'Université Centrale du Venezuela, où il étudie la chimie. Il démarre simultanément une carrière d'auteur-compositeur, d'abord comme passe-temps, puis à temps complet. Ses deux premières chansons, Humanidad et "No basta rezar" (cette dernière est présentée au Festival de la Canción de Protesta organisé en 1967 par l'Université des Andes en Colombie) lui apportent rapidement une certaine notoriété.
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Keny Arkana : « On s’enfonce dans l’obscurantisme »
Entretien réalisé par Victor Hache, L'Humanité
Keny Arkana est l’une des rares femmes à s’être imposée dans le milieu du rap. L’artiste marseillaise au hip-hop antisystème sort l’Esquisse et fait la tournée des festivals, avant la sortie début 2018 d’un nouvel opus, Exode. Entretien...
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Damien Saez : « Ouvrons les bras et élargissons la culture »
Damien Saez : « Pouvoir exercer sa passion n’est pas donné à tout le monde. Il faut de l’acharnement, y croire. » Wagram MusicEntretien réalisé par Victor Hache, L'HumanitéDans Mon pays je t’écris, une des chansons du Manifeste Acte I, vous dites : « Ils sont morts les Vinci, les Rimbaud, les Voltaire. Mon pays c’est l’enfer, la misère des cerveaux. » C’est une vision à la fois radicale et pessimiste. Vous pensez que la culture a disparu en France ?....
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HORACIO GUARANY LE CHANTEUR DU PEUPLE
Horacio Guarany, compositeur et interprète, ainsi qu'acteur de cinéma, est décédé à l'âge de 91 ans à Buenos Aires à la suite d'une affection cardiovasculaire.
Son vrai nom est Eraclio Catalín Rodríguez, né à Las Garzas, province de Santa Fe.
Il était un chanteur engagé depuis les années 50, militant de gauche et porte parole de la lutte ouvrière. Lors de la dictature militaire des années 70, il a été menacé de mort par les paramilitaires, fût contraint à l'exil et ses chansons furent interdites.Lien permanent Tweet Catégories : Artiste : Horacio Guarany, Chansons, Monde, Musique0 commentaire Imprimer