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MC Solaar, l’homme qui tombe à pic

Le rappeur n'a pas perdu le tempo. En mars, il sortait « Lueurs célestes », premier volet d'un triptyque teinté de notes cubaines, de french touch et de funk, dont la suite paraît à la rentrée. Il sera le samedi 14 septembre sur la scène Angela Davis de la fête de l'Humanité 2024

Déjà trois décennies que le MC a permis au rap de se faire une place dans le paysage musical francophone. Premier rappeur mainstream en France, Claude M’Barali est un pionnier qui a su plaire à l’intelligentsia comme à un public plus large.

Loin de céder sa place, le rappeur sénégalais et tchadien, élevé au sud de Paris, a sorti en mars 2024 la première partie d’un triptyque. Après son album Géopoétique (2017) et sept années loin du micro, Lueurs célestes, dont la suite paraît cette rentrée, est la preuve qu’il n’a pas perdu le tempo.

Notes cubaines, french touch, variété funk, ce 9e album est à l’image de son auteur : guidé par un « flow old school », mais toujours novateur. On y retrouve le style bien marqué du célèbre Caroline dans le morceau funky Ils dansent. Mais aussi des titres surprenants comme Pierre-feuille, où MC Solaar débite uniquement des rimes en « O », sur deux minutes d’instrumentale très énergique : « Fuck le yacht, pédalo/Petit verre, menthe à l’eau/Prend le temps de dire hello ».

Sur Carpe Diem, on entend le MC chanter, toujours avec sa diction singulière. De quoi réjouir les amateurs de rap « conscient » et poétique, mais aussi les fans de rap américain plus dansant, durant les plus de 60 dates de sa tournée en cours.

Sampleur originel

Au commencement des années 1990, Claude MC réussit la prouesse de s’imposer en tant qu’artiste hip-hop en France. Celui qui recevra une médaille de vermeil de l’Académie française des années plus tard pour la finesse de ses allitérations, invite les samples dans la production rap en France. Avec Jimmy Jay et BoomBass, le MC fait résonner la chanson The Message du groupe Cymande, datée de 1973, dans son premier single classé au Top 50 mondial : Bouge de là (1991).

Un peu plus tard, alors que sa popularité s’étend au-delà des frontières hexagonales, Claude et son équipier Hubert Blanc-Francard samplent Gainsbourg dans Nouveau Western. Titre phare de son album Prose de combat (1994), Claude MC y dénonce le capitalisme américain : « Les States sont une sorte de multinationale/Elle exporte le western et son modèle féodal/Dicte le bien, le mal, Lucky Luke et les Dalton sont camouflés en Paul Smith et Weston ».

En fond, l’illustre Bonnie and Clyde : MC Solaar en ressort avec un double disque de Platine, et le sample s’ancre dans la musique rap, même hors des États-Unis. Pour sa venue à la Fête, ses classiques intemporels se mêleront à ses créations plus récentes mais pas moins exigeantes.

Source l'Humanité

Lien permanent Catégories : Artiste : MC Solaar, Chansons, Monde, Musique Pin it! 0 commentaire Imprimer

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