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  • À la Fête de l’Humanité, Théodora électrise le public avec un concert engagé et pétillant

    La chanteuse a dynamité la grande scène dès vendredi soir avec un concert d’une émotion contagieuse. Devant un public en phase totale avec ses valeurs et ses combats.

    De mémoire de camarades, on n’avait jamais vu ça. Un vendredi soir bondé, presque saturé, une foule des grands jours que l’on voyait affluer depuis le Village du monde et les allées pour irriguer la grande mer sonore, sous un ciel dardé de rayons de soleil.

    Quand Théodora fut contactée pour venir à la rencontre du public de la Fête, elle venait à peine de sortir sa mixtape Bad Boy Lovestory et ses morceaux addictifs, tubes de l’hiver, du printemps et de l’été. Il a fallu déménager la chanteuse sur une scène à sa mesure, la grande qui craquait déjà.

    Une musique aux influences internationales

    Qu’est-ce qui peut autant susciter la passion chez cette jeune chanteuse ? Femme, noire, tendance freak et afro futuriste, avec ses ongles de dragonne, solidement campée sur des valeurs de partage et de tolérance, elle ramasse avec superbe les audaces et les valeurs de sa génération. Dentelle transparente qui laisse à peu près tout deviner, sans complexe ni tabou, comme on affiche son drapeau. « Ça fait du bien tous ces drapeaux », lâche-t-elle justement.

    Palestine évidemment, Kanaky bien sûr, arc-en-ciel c’est l’évidence, paix et tolérance. Et un autre qui flottait, tenu par un courageux : « Ici c’est l’Ain ». N’est-ce pas ça la Fête de l’Humanité, un monde ramassé sur quelques kilomètres carrés ?

    Elle est arrivée entourée de quatre danseuses, deux danseurs, avec son frère Jeez Suave aux platines, le concepteur de sa musique hors norme, qui la présente : « star internationale ». C’est exagéré pour l’heure mais on sait que sa musique commence à faire parler de Londres à New York, de Lagos à Brazzaville.

    On nous glisse qu’après la fête, elle ira en Afrique, justement, présenter sa musique pétrie d’influences glanées avec un appétit vorace. « Celle-là, normalement, c’est du par cœur », lance-t-elle après avoir chauffé le public. Et Théodora de balancer Ils me rient tous au nez, ce petit bijou de chanson pop repris par une foule en transe.

    Entre engagement politique et communion avec le public

    Étaient-ce des larmes ? L’émotion était au zénith avec sa voix tremblante mais assurée, maîtrisant remarquablement ses aigus : « Si des femmes connaissent des relations difficiles, je leur souhaite de pouvoir en sortir ». Ses pensées, elle les a adressées aux « femmes opprimées » , sans oublier « la Palestine », devant l’immense drapeau qui claquait sous les bourrasques.

    Et Jeez Suave de prendre le micro : « Nous sommes tellement contents d’être là ». Il est encore question de valeurs, de partage, de paix et de menace fasciste. La foule interrompt le concert et chante, après les hymnes de Théodora, l’hymne d’une autre génération : « La jeunesse emmerde le Front national ».

    Pendant trois minutes, le chant monte du fond, se rapproche par vagues jusqu’à pénétrer sur le plateau. Comme un palimpseste d’hymnes qui fédèrent les âges et unissent le public. N’est-ce pas encore cela la fête de l’Humanité ? Puis Kongolese sous BBL, Mon casque, Zou Bisou, et le génial Fashion Designa, avec un batteur qui faisait sa première apparition pour étoffer le son et affronter la grande scène.

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    Lien permanent Catégories : Artiste : Theodora Pin it! 0 commentaire Imprimer