DAMIEN SAEZ TENDANCE COMMUNISTE (19/10/2015)

Pour lui, « Il faudrait recréer un vocabulaire. Je ne peux pas dire extrême gauche parce que quand j'entends quelqu'un parler de «travailleur», je ne peux pas m'associer rien qu'à cause du mot. Pour moi, le meilleur système serait celui de partage, peut-être moins extrémiste qu'il a pu être dans le bloc de l'Est. Je me sens à gauche, extrêmement - j'aurais tendance à dire «communiste» dans les textes - en sachant qu'il faudrait changer le mot. Il faut la même idée mais avec le vocabulaire d'aujourd'hui»

Né à Marseille le 1er août 1977, de parents immigrés (algérien/espagnol), Damien Saez grandit dans un milieu familial chaleureux et attentif. A l'adolescence, il quitte la région phocéenne pour Dijon, où il rencontre Franck (guitariste) et Antoine (clavier) et fait ses premières armes au Conservatoire. Il se révèle vite doué pour la musique et cumule l’apprentissage du piano à celui de la guitare.

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C'est avec sa mère, éducatrice pour adolescents en difficulté, et son beau-père, documentariste, qu'il grandit dans la région de Marseille. Très tôt attiré par la musique, il débute le piano et est admis à 8 ans au Conservatoire national de musique de Dijon, où la famille s'installe. Il en sort à l'âge de 17 ans, puis obtient son bac S en 1995.

Déjà, il fait partie de groupes au sein desquels il joue des reprises. Mais Damien Saez, qui s'est également familiarisé en autodidacte avec la guitare, souhaite jouer et chanter ses propres compositions et textes. En avril 1996, il « monte » à Paris, avec en tête l'idée de s'y faire repérer. Bientôt, William Sheller en personne le prend sous son aile. Remarqué, il est signé par le label Island (filiale d'Universal) et enregistre un premier album.

Le single « Jeune et con », très diffusé en radio et sur les chaînes musicales, attire immédiatement l'attention du public. L'album, dont le single est extrait, Jours Etranges, révèle un auteur-compositeur-interprète aux talents et à l'inventivité prometteurs. Si le single, classique dans son format et sa composition, était un bon morceau, l'album se révèle riche, entre rock saturé et ballades, le tout mâtiné d'arrangements électroniques maîtrisés. Pour l'enregistrement, qui s'est étalé sur sept mois, il s'est entouré de vrais pros, notamment Ron St. Germain au mixage, célèbre pour ses travaux aux côtés de Lou ReedSoundgardenU2, ou encore Sonic Youth.

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Dès les premiers albums, Damien Saez a fait part dans ses textes de ses engagements (comme dans les chansons Jeune et con, Sauver cette étoile ou Solution). Il exprime un très fort rejet de la société marchande et de la politique en général. Il écrira dans une lettre postée sur son site à la suite de la censure de l'affiche de son dernier album (2010) : « J'ai honte pour ces gens, honte pour mon pays, honte pour ce qu'il est devenu, honte pour cette auto-censure que la société s'inflige à chaque fois qu'elle ouvre sa bouche.

Le 21 avril a lieu le premier tour des élections présidentielles françaises qui permet à la grande surprise de tous, au candidat d'extrême droite J.M. Le Pen de se présenter au second tour face au président sortant J.Chirac. Damien Saez n'a pas voté, comme beaucoup. Et comme beaucoup, il est choqué par ce résultat. Il s'enferme alors en studio et enregistre une chanson en réaction à cet évènement qui secoue la France entière. Le 25 avril sort le simple intitulé "Fils de France" dont les paroles ont des accents à la fois d'hymne anti-Le Pen et de manifeste pour les libertés : "20% pour l'horreur/20% pour la peur/ Ivre d'inconscience/Tous fils de France/Au pays des lumières/Amnésie suicidaire". A l'instar de nombreux jeunes français jusque-là peu intéressés par la vie politique du pays, Saez a réagi vivement avec les moyens matériels et intellectuels qu'il avait à disposition, à savoir ceux d'un artiste dont la notoriété est toujours un moyen de servir une cause, quelle qu'elle soit.

2002 est aussi l’année de l’incursion dans le monde du cinéma : sa chanson "Sexe" est choisie par le réalisateur américain Brian de Palma pour figurer dans la bande son du film "Femme Fatale".

Sources Wikipédia et Music Story

20:03 | Tags : damien saez, communiste, fn | Lien permanent | Commentaires (0)